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Lors de sa dernière conférence de presse, Obama fait la leçon à Trump



Lors de sa dernière conférence de presse, Obama fait la leçon à Trump

 

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Le président Barack Obama lors de sa dernière conférence de presse à la Maison Blanche, le 18 janvier 2017.REUTERS/Kevin Lamarque
Le président américain Barack Obama a donné ce mercredi 18 janvier sa dernière conférence de presse de chef d’Etat. Sans avoir l’air d’interférer dans les affaires du président élu, Barack Obama a dispensé ses conseils à Donald Trump.
Avec notre correspondante à Washington,  Anne-Marie Capomaccio
La tradition américaine veut qu’un président des Etats-Unis qui quitte la Maison Blanche disparaisse, et n’intervienne pas dans le débat public. George W. Bush peint, Jimmy Carter mène des médiations dans les pays en guerre, Bill Clinton donne des conférences. Dans un premier temps, Barack Obama, qui se veut plus philosophe que jamais, a pour sa part besoin de prendre du temps pour écrire et s’occuper de sa famille.


Il est important pour moi de prendre du temps, pour digérer l'expérience extraordinaire que nous avons vécue. Que ma femme, avec qui je vais célébrer notre 25° anniversaire de mariage, continue le chemin avec moi. Je veux écrire, je veux être tranquille pendant un moment. Donc, voilà mes priorités de cette année. Mais comme je l'ai déjà dit, je reste un citoyen. Nous avons un nouveau président, et un Congrès qui vont prendre leurs propres décisions... mais il y a une différence entre le fonctionnement normal de la vie politique, et certains sujets sur lesquelles nos valeurs fondamentales peuvent être en danger. Je mets dans cette catégorie : une discrimination systématique, des obstacles objectifs au droit de vote, des efforts institutionnels pour museler la presse et enfin pour moi, cibler des jeunes qui ont grandi ici, et sont réellement américains. Punir ces jeunes, je pense que c'est un sujet qui me fera m'élever publiquement.
Obama promet de s'exprimer si les valeurs de l'Amérique sont en jeu 19/01/2017 - par RFI Écouter
 
Le président sortant n’a pas l’intention de briguer un quelconque mandat ni, a priori, de prendre position publiquement. Sauf si des lignes rouges sont franchies à ses yeux, sur des sujets qui lui semblent essentiels comme le droit de vote, les discriminations ou encore l’expulsion des « rêveurs », ces migrants sans papiers arrivés très jeunes aux Etats-Unis, et qu’il a protégés par un décret présidentiel, sur lequel M. Trump peut revenir.
Si nous avons donc vu un Barack Obama décidé à se retirer, il entend rester un citoyen attentif à la vie politique, et promet d’être vigilant. Il a parlé notamment de la liberté de la presse. Une allusion aux dernières déclarations de Donald Trump, qui souhaite se « débarrasser » de journalistes qu’il estime de parti pris. « Une presse libre est essentielle au fonctionnement de ce pays, a affirmé Barack Obama. Ça ne peut pas marcher si les citoyens ne sont pas bien informés. Notre démocratie a besoin de vous. »
Barack Obama est resté très discret sur les premières décisions de son successeur. Mais sans avoir l’air d’y toucher, tout au long de cette conférence, il a dispensé ses « conseils », pour ne pas dire avertissements, à Donald Trump. Attention, par exemple, à « ne pas écouter uniquement les gens qui sont d’accord avec vous ». « La réalité vous ramène sur terre quand vous êtes président des Etats-Unis », a-t-il prévenu.

Au sujet de la Russie frappée par des sanctions américaines, Barack Obama l'a répété : Washington a besoin de bonnes relations avec Moscou, mais les Russes ont envahi l'Ukraine et c'est pour cela que des sanctions ont été appliquées. « Il ne faut pas oublier le droit international sous prétexte de se réconcilier », a-t-il fait valoir.
Mais c'est surtout sur la question du Proche-Orient qu'Obama a appelé son successeur à la prudence. Toute décision américaine a un effet démultiplié, a-t-il averti. « Je ne partage pas les vues du président élu sur le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, mais la situation sur le terrain dictera la suite », promet le président sortant, avançant que Donald Trump n'a peut-être pas mesuré toutes les conséquences de ses propos.

Si vous n'avez pas deux Etats, vous aurez en réalité un Etat, dans lequel des millions de personnes seront humiliées et peut-être même pas des citoyens. Donc, l'objectif de la résolution, est simplement de dire que les colonies créent sur le terrain, une réalité qui rendra impossible une solution à deux Etats. Il était important pour nous d'envoyer un message, pour dire que ce moment s'évanouit et, je l'espère, créer un débat dans les communautés israéliennes et palestiniennes. Le président élu aura sa politique. Le futur ambassadeur a objectivement des vues différentes des miennes. Ce sont leurs prérogatives, et nous verrons comment leur approche fonctionne. Je ne veux pas faire de prédiction sur ce qui peut se passer. Mais c'est objectivement une situation volatile. Et nous avons vu dans le passé que quand des projets unilatéraux sont mis en place, des projets qui touchent aux valeurs fondamentales, cela peut être explosif. 
 
Obama rappelle à Trump combien la question israélo-palestinienne peut être «explosive» 19/01/2017 - par RFI Écouter
Barack Obama n’a pas souhaité commenter la décision de boycotter la prestation de serment du président élu par une cinquantaine d’élus démocrates. Il a préféré revenir sur ses dernières décisions : la peine de Chelsea Manning réduite, car « disproportionnée » ou la loi « pieds secs, pieds mouillés » retirée pour rendre tangible, dit Barack Obama, le renouveau des relations avec Cuba.


Le président Obama lors de sa dernière conférence de presse à la Maison Blanche, le 18 janvier 2017.YURI GRIPAS / AFP
 

■ Donald Trump, H-24 avant la Maison Blanche et le Bureau ovale
De son côté, Donald Trump a accordé un entretien, le même jour sur FoxNews, média qui lui est acquis. il n'a pas fait d'annonce significative, sinon qu’il allait continuer à communiquer avec ses électeurs via les réseaux sociaux. « Je vais continuer à tweeter pour contrebalancer les reportages d’une presse malveillante », a expliqué celui qui occupera le Bureau ovale. Enfin, le porte-parole de Donald Trump a confirmé que le président élu se mettrait au travail dès ce vendredi 20 janvier, après sa prestation de serment. Sean Spicer a annoncé, sans donner de détails, que Donald Trump allait signer quatre ou cinq décrets, dès sa prise de fonctions.


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Posted By Abayomi Ismail
source: http://www.rfi.fr

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