mpressions des citoyens sur la première démission du gouvernement Talon Candide Azannaï traité d’ange et de démon
Impressions des citoyens sur la première démission du gouvernement Talon
Candide Azannaï traité d’ange et de démon
La démission surprise, le 27 mars 2017, du ministre délégué auprès du président de la République chargé de la défense nationale continue d’alimenter les conversations. Certains louent son courage tandis que d’autres le qualifient de traître. Candide Azannaï, ange ou démon ? Ce qui est sûr, le président du parti Restaurer l’Espoir vient de poser un acte qui ne sera pas sans conséquences sur le cours des évènements politiques du pays. En attendant que le démissionnaire lui-même ne brise le silence, les citoyens s’en donnent à cœur joie et les commentaires vont bon train.
Frédéric Joël AIVO, professeur d’Université
« Azannaï mérite le respect de tous ceux qui combattent pour que le Bénin ne soit pas à genou »
« Si un homme n’est pas prêt à affronter un risque quelconque pour ses opinions, ou bien ses opinions ne valent rien ou bien c’est lui qui ne vaut rien, écrivait le poète américain Ezra Pound. Candide Azannaï en donne la preuve en préférant courageusement le parti de son pays à celui de ses "amis". Libre comme le vent, insaisissable, Candide Azannaï force l’admiration pour sa capacité à assumer ses convictions et à les défendre dans des conditions parfois extrêmes. Alors que l’opinion s’interroge sur les raisons de cette démission et évalue les déflagrations possibles de l’acte de cet homme du sérail, il semble juste de dire que Candide Azannaï mérite notre égard et le respect de tous ceux qui combattent pour que le Bénin ne soit pas à genou. »
Vincent Foly, Directeur de publication de La Nouvelle Tribune
« Candide Azannaï sera au cœur de l’actualité pendant quelques jours, voire des mois »
« Candide Azannaï n’est pas n’importe qui dans la classe politique de notre pays : Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, il est, à n’en point douter, après le Renard de Djrègbé (Albert Tévoèdjrè, ndlr), toujours aussi truculent et percutant, l’un des politiciens qu’il vaut mieux pour un régime, avoir avec soi que contre soi. Sa démission marque un grand tournant dans le mandat de l’homme de la Rupture, et plus rien ne devrait se faire comme avant ! Les jours à venir ne risquent pas d’être de tout repos dans cette ambiance de manifestations tous azimuts contre le projet de révision constitutionnelle. Candide Azannaï sera, à n’en point douter, au cœur de l’actualité pendant quelques jours voire des mois. Tous ses propos seront passés au peigne fin par tous les acteurs de la scène politique et risquent de faire très mal ».
Irénée Agossa, leader de parti politique
« La décision du ministre Azannaï est purement une irresponsabilité politique »
« La décision du ministre Candide Azannaï est purement une irresponsabilité politique. Ce grand homme politique à qui je dois un grand respect qu’est M. Azannaï est aujourd’hui, avouons-le, l’un des vents qui a poussé le peuple comme les feuilles sèches, dans le trou mais qui ne peut l’en sortir. Les Béninois attendent des solutions et non des émotions. La classe politique que nous sommes a un devoir de cohérence et d’utilité auprès des concitoyens. Ne soyons pas dupes. Que chacun assume son engagement ».
Landry Vodji, Président de l’Association des Web Activistes du Bénin
« C’était prévisible. (…) Cela traduit le profond malaise »
« C’était prévisible. On se souvient que Azannaï a quitté le gouvernement du Changement quelques mois plus tard après la prise de pouvoir de Yayi Boni pour se constituer opposant et dénoncer ce qu’il a appelé en son temps la dictature d’un homme enclin au populisme. On se souvient également de toutes ses actions qui ont concouru à l’avènement de la « Rupture ». Qu’il démissionne aujourd’hui du gouvernement de celui pour qui il a pris les risques les plus fous, jusqu’à pratiquement traîner dans la boue la personne de l’ex-Président, est un acte qui sonne comme un coup de tonnerre. Cela traduit le profond malaise et l’atmosphère en déconfiture qui règne au sommet du pays. De mémoire de Béninois, après Houngbédji à l’époque du feu Kérékou, Azannaï vient de rentrer dans l’histoire en claquant la porte d’un gouvernement. Il faut noter aussi que son silence était déjà trop lourd et annonciateur de surprises désagréables. J’espère que le Président prendra acte conséquent de cette démission pour recadrer ses élans et redresser la barque Bénin. »
Jérémie M. KOSSOU, citoyen
« Azannaï veut se racheter auprès de la population »
« Azannaï a vu que la pression populaire a déjà eu raison de Talon. Et il veut se racheter auprès de la population. Depuis 3 semaines, il n’allait plus en conseil des ministres. Et hier, Talon a demandé même au Président Faure de l’en dissuader, mais Azannaï est resté catégorique sur sa démission. Faure a même envoyé un émissaire pour les réconcilier. Mais ça a échoué. Il s’est fait avoir aussi (…). Au moins aujourd’hui, tout le monde sait que ça ne va vraiment pas dans le pays et qu’il y a crise majeur au sein de la famille politique de Talon (…). »
Nourou-Dine Saka Saley, Juriste
« Il faut que le Président trouve un ou des remplaçants pour atténuer un peu la descente de popularité du gouvernement »
« Au-delà des raisons personnelles et subjectives propres à l’intéressé et sa présence au gouvernement, dont nous ne pouvons avoir connaissance, le ministre démissionnaire, dont il faut saluer le courage serait bien embêté, s’il devait en tant que membre du gouvernement, faire campagne pour un référendum fortement probable, que le gouvernement auquel il appartient voulait éviter. C’est la suite qui sera difficile. Il faut que le Président trouve un ou des remplaçants (au cas où ce ne serait pas un acte de démission isolée) qui ont une bonne image populaire, en plus de leur utilité certaine, pour atténuer un peu la descente de popularité du gouvernement. »
Alexandre HOUNTONDJI, leader politique
« Azannaï est un homme courageux »
« (…) Une démission, c’est très sérieux ! Moi, j’ai démissionné ; je sais ce que c’est. Dès demain, quand mon ami Azannaï va se prononcer, on comprendra mieux la situation. Mais pour gagner, il faut une équipe homogène, habitée par un véritable esprit d’équipe (…). Azannaï est un homme courageux (…). Il a du caractère et cela est important en politique ».
Richard Mensah Elom Agbenomba, citoyen
« Je crains pour son prochain partenaire politique »
« (…) Sans doute Candide est un pur produit de la RB. Mais au moment de quitter le navire, il n’a pas fait cadeau à hercule (Nicéphore Soglo, ndlr) et sa bande. La suite on le sait. Se retrouvant devant un avenir politique sans lendemain, Boni Yayi l’a ressuscité, mais tient !!!!! A la fin, le manitou de Tchaourou en a eu pour compte. Voici que l’homme de Jonquet nous ramène FO Agbonon (Patrice Talon), un compétiteur né. Cette alliance n’a duré qu’un temps d’éclair quand monsieur "bouillant" abandonne l’ex télécommande de Paris. Alors, je me demande quel destin Azannaï a ? Après Soglo, Yayi et Talon, à qui le tour ? Il réfléchit déjà à cette option. Mais personnellement, je crains pour son prochain partenaire politique. »
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Posted By Abayomi Ismail
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