Adrien Houngbédji déplore le rejet du projet de révision
Adrien Houngbédji déplore le rejet du projet de révision
Dans son discours d’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2017 ce lundi 10 avril, le président de l’Assemblée nationale constate avec grand remord et s’étonne de la « résistance » de la constitution du 11 décembre 1990, qu’il qualifie de « fétiche », à toute tentative de révision.
« Nous devons tirer la leçon que le peuple béninois demeure attaché à la Constitution du 11 décembre 1990 : un attachement émotionnel qui frise le fétichisme, qui frappe de suspicion toute initiative de révision et qui condamne à l’échec toute tentative de révision, et qui malheureusement laisse sans solution les problèmes réels », a déclaré le président Me Adrien Houngbédji.
Pour le président de l’Assemblée, le Bénin aurait pu profiter de l’opportunité que le projet de révision lui offrait pour engager et faire aboutir ces réformes dont chacun reconnaît la nécessité.
Armel TOGNON
Voici un extrait de la déclaration du président de l’Assemblée nationale.
"La séance de ce jour,qui inaugure la première session ordinaire de l’année 2017, s’ouvre au lendemain de la clôture de la 3ème session extraordinaire de cette même année, que nous avons consacrée à l’étude et au débat sur le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Débat clôturé le mardi 04 avril par un vote de rejet, faute pour le projet de révision d’avoir obtenu les ¾ de vos suffrages : 60 oui ; 22 non ; le non l’emporte. C’est la démocratie. Ce fut un moment historique.
*Historique par la fièvre qui s’est emparée du Pays dans les jours précédents.*
De cette fièvre, nous devons tirer la leçon que le peuple béninois demeure attaché à la Constitution du 11 décembre 1990 : un attachement émotionnel qui frise le fétichisme, qui frappe de suspicion toute initiative de révision et qui condamne à l’échec toute tentative de révision, et qui malheureusement laisse sans solution les problèmes réels : la peine de mort qu’il faut abolir ; la Haute Cour de Justice qu’il faut rendre opérationnelle ; la Cour des Comptes qu’il faut créer, la représentation des femmes dans les instances de décision *‘’qu’il faut améliorer’’*, la réforme de notre ‘’système partisan’’ ; et j’en passe.
*Je crois sincèrement que nous aurions pu profiter de l’opportunité que nous offrait le projet de révision, pour engager et faire aboutir ces réformes là, dont chacun reconnaît la nécessité.*
Je garde espoir que la fièvre tombée, notre peuple trouvera un jour, les voies qui lui permettront d’accomplir les réformes constitutionnelles indispensables à son développement" a laissé Me Adrien HOUNGBEDJI, président de l’Assemblée nationale.
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Posted By Abayomi Ismail
source: http://www.24haubenin.info
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