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Terrorisme: accord trilatéral entre la Chine, le Pakistan, et l’Afghanistan

Terrorisme: accord trilatéral entre la Chine, le Pakistan, et l’Afghanistan


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De gauche à droite, les ministres des Affaires étrangères, Khawaja Asif (Pakistan), Salahuddin Rabbani (Afghanistan), et Wang Yi (Chine).


Un accord de lutte contre le terrorisme a été signé entre la Chine, le Pakistan et l'Afghanistan. Les ministres des Affaires étrangères des trois pays se sont retrouvés mardi 26 décembre à Pékin, comme ils l'avaient décidé en juin dernier pour faciliter le dialogue entre Islamabad et Kaboul, et aussi pour renforcer la coopération entre les trois pays en matière de politique, d'économie et de sécurité.
Cette première rencontre trilatérale entre les ministres des Affaires étrangères de ces pays intervient alors que la Chine tente depuis longtemps d'obtenir un appui de la communauté internationale pour s'attaquer aux menaces que fait peser, selon elle, l'infiltration de groupes religieux radicaux dans le Xinjiang. Le volet économique est un enjeu important pour Pékin certes, mais celui de la lutte contre le terrorisme l'est tout autant, tout particulièrement pour la région autonome du Xinjiang où vit la minorité musulmane ouïghoure.
Pékin accuse régulièrement des groupes séparatistes ouïghours en exil, comme le Mouvement islamique du Turkestan oriental (ETIM), d'orchestrer des violences au Xinjiang, territoire riche en pétrole et gaz naturel, ainsi que dans d'autres régions de Chine.
Le Xinjiang, véritable plateforme économique
Le gouvernement chinois a mis en place un contrôle strict de la pratique religieuse au Xinjiang, que des observateurs décrivent comme un véritable Etat policier attisant le sentiment séparatiste. Pékin a aussi exprimé son inquiétude quant au départ de militants ouïghours vers l'Afghanistan et le Pakistan.
« La réunion de Pékin a en réalité des buts multiples, explique à RFI Jean-Luc Racine, chercheur au CNRS et à Asia CentreD’un côté le volet économique où la Chine aimerait finalement que son corridor économique et commercial, prévu au Pakistan, puisse avoir une bretelle en quelque sorte, ou des bretelles, vers l’Afghanistan et ses richesses minières. En même temps, il y a la lutte contre le terrorisme. Et évidemment, ce qui intéresse au premier chef les Chinois c’est la minorité ouïghoure du Xinjiang, qui est agitée par un mouvement séparatiste qui a des ramifications jusqu’en Syrie. C’est là où l’on revient à  l’un des objectifs de la réunion de Pékin. La Chine essaie finalement de faire l’intermédiaire entre le Pakistan et l’Afghanistan. Pour Pékin la stabilité de la région permet une coopération contre le terrorisme. Et là, très clairement, ce que Pékin a en tête c’est la crainte de voir revenir des combattants ouïghours partis pour la Syrie avec la défaite déjà annoncée de Daech. »
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que les trois pays étaient parvenus à un consensus pour combattre le terrorisme, en ajoutant que la Chine s'employait à « tirer pleinement profit » du Xinjiang, comme plateforme de coopération économique avec les pays voisins.
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Posted By Abayomi Ismael

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